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Burkinaventure
11 février 2017

Compte Rendu du voyage du 21/01/2017 au 05/02/2017

Et c'est reparti pour de nouvelle aventures !.

Sortie de l'aéroport de Ouaga vendredi 20 janvier à 21 H.

Surprise : de nombreux membres de TTBM sont là pour nous acceuillir : Elisabeth, Georgette, Arsène, David, Dieudonné, Emile, Joël...mais aussi Justine. J'espère que je n'ai oublié personne.

Nos 6 valises sont récupérées sans problème et embarquées (environ 115 kg de vêtements, de cadeaux et d'autres trésors pour des soirées sympa).

Nous nous retrouvons tous chez Justine pour une discussion à bâtons rompus. Les sourires et la bonne humeur sont au rendez vous. c'est super. Cela fait plaisir de les revoir. 

Nous nous mettons d'accord pour demain matin. Ce sera comme prévu : cours de soutien à Djicofee.         

Samedi 21 janvier : Nicole et moi partons de bonne heure. Joël et sa "bande" a tout organisé et nous devons manger ensemble à midi... mais combien d'enfants auront répondu à l'appel ?  2 ou 3  ou 10 ?  ou 30 ?... En fait, ils sont tous là...                                                                                                          et tout est prévu : une grosse marmite sur le feu où cuisent 10 kg de riz, une autre où cuisent les légumes, c'est l'époque des carottes et des chous. Voilà, c'est aussi simple que cela... et un sorbet pour chacun

Voyons... comment faire, c'est notre première expérience... nous décidons de mettre les deux grandes tables (achetées cette année) bout à bout, de regrouper les enfants par classes : CE2, CM1, CM2, 6 ème et 5 ème et de commencer chacune à un bout. Nicole s'occupera des plus jeunes et moi des secondaires.

En fait, les enfants sont très timides. Le nez baissé, ils n'ont, soi disant, aucun problème... tout va pour le mieux... pas de devoir non plus pour lundi... Je ne sais plus quoi leur dire... Nicole a l'air d'avoir un contact plus facile...Ouf, une petite fille me sauve... elle a apporté son cahier de brouillon. Elle doit faire une étude de texte. Je m'assieds près d'elle sur le banc et nous commençons par lire le texte... c'est parti ! Les autres enfants s'intéressent, nous écoutent, se "dégèlent"... Ensuite il y aura un problème de math (heureusement, le livre de cours a été apporté car l'aire du losange pour moi c'est loin...). Je me rends compte que je pourrais "sécher"... la honte... Ensuite, c'est une rédaction, le sujet est : "raconte, une journée de chasse avec ton père". Là, ça va... De son côté Nicole avance, elle donne un cours de sciences naturelles (montre aux enfants où se situe la glotte sur un "cobaye") et a un bel auditoire... Les gosses nous ont adoptées... Nous rions beaucoup... Comme tout serait plus facile pour eux s'ils bénéficiaent de cette aide plus souvent mais ils sont 30 et on n'est que 2, l'accès à Djicofee est compliqué et ils n'ont que 15 jours de vacances du 22 décembre au 4 janvier...10 jours en mars...puis fin mai pour le secondaire et 15 juin pour le primaire. La rentrée se fait le 1er octobre.

 

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Nous nous arrêtons pour manger, libérons les enfants (je remarque que de nombreux enfants, ceux qui vont au collège, ont des vélos, ce sont des vélos d'occasion "France au revoir", à partir de 45 €), puis Nicole nous quitte, elle a un rendez vous, et je reste avec les membres de TTBM pour discuter de l'année écoulée et de nos projets... Le tableau sous le hangar est couvert d'écritures. J'apprends que l'éclairage (par "panneaux solaires") reste allumé la nuit pour la sécurité et pour les étudiants qui ont besoin de lumière (la nuit tombant à 18 H).

                                                                                                                                                                                                                                         Dimanche 22 janvier : tourisme, nous allons au sud de Ouaga, au barrage de Boulbi. C'est une retenue d'eau pour maraîchage : maïs, oignons, aubergines, oseilles haricots verts, pomme de terre, fraises à côté de laquelle a été construit le "Jardin des arts et culture" un centre culturel et écologique avec constructions en voute nubiennes pour hébergements, séminaires et superbes statues en bronze dans le parc.

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Ce projet ouvrira dans quelques mois. Il y aura également une piscine.                                                                                                                                                                                                                       L'investisseur est un Béninois                                                                                                                                                                                                Nous y déjeunons. Le repas est délicieux, épicé, relevé. Mais nous l'avons attendu 40 mn. Hé oui ! c'est le problème avec le poulet... Il faut l'attraper.  Dorénavant, nous décidons de manger plutôt végétarien... le midi

 

Sur le retour, Joël doit passer voir son "patron japonnais", je l'accompagne, car nous nous sommes déjà rencontrés lors d'une journée à Djicofee et j'ai appris qu'il a donné à Joël un peu d'argent pour la fête de Noël cette année... Il est actuellement basé au Kenya et dirige un projet de mécanisation de l'agriculture dans 3 pays d'Afrique. Il a vécu deux ans à Bobo Dioulasso et parle le dioula. Il parle également le français... impeccablement. Il nous parle du Kenya où il a vu tant d'animaux... Il aime l'Afrique... Ses yeux pétillent...Nous le quittons... il va faire un tennis... Chacun sa vie...

Joel a récemment accompagné différents projets, allemands et anglais, dont un de vaccination d'enfants contre le paludisme, du côté de Bobo.

J'apprends également que le gouvernement burkinabé organise le ramassage des ordures dans chaque quartier. En fait d'ordures, seuls les sacs plastiques sont à ramasser, le reste est recyclé par les animaux en liberté : poules, chats, chiens, cochons, brebis, ânes. Les verres sont consignés, les métaux récupérés, les vieux pneus et chambres à air transformés en sandales (petit marché de la cité An II, à visiter du côté de la pension "Sarah". Nous le manquerons cette année)  On a pu voir, effectivement des camions à ordures récupérant de gros ballots de sacs plastiques. Des femmes sont embauchées pour ce travail... Une cérémonie d'ouverture pour ce vaste chantier a eu lieu à Kombisim (voir le journal "Fasonet")

Des jeunes sont également embauchés pour réglementer la circulation...

Lundi 23 janvier : réorganisation des valises, on dispach ce qui doit rester là, à Ouaga, et on se prépare car demain nous partons pour Ouahigouya.                                                                                                                                                                                                                               Un temps pour se poser et discuter : Les cartes de Noël reçues pour l'instant, sont celles pour Sokoudou Abdoul Razack, Guigma Deborah, Ouedraogo Ali, Rouamba Aicha. Avec Arsène, nous convenons que les enfants écriront à leurs parrains/mairraines 3 lettres par an : à la rentrée, à Noël et en juin. C'est une correspondance culturelle dont le seul but est de faire découvrir à l'enfant un pays différent du sien par son climat, sa nourriture, ses coutumes, son mode de vie, etc...

Mardi 24 janvier : départ 8 H de Chez Justine. Arrivée Ouahigouya 13 H. Nombreux contrôles de police. sur la route. Déjeûner chez Constance.          Après midi : visite de 2 enfants de "La mâtine" dans leur école et visite de 7 enfants de "La Mâtine" dans leur famille . Dîner chez Constance.        

Mercredi 25 janvier : matin, visite du barrage de Ouahigouya qui alimente la ville en eau potable. La chaleur est intense. La verdure nous fait du bien. Les animaux se désaltèrent. Les enfants de l'école coranique lavent leur linge...en profitent pour se baigner. Déjeûner chez Constance puis organisation de la petite fête qui réunira ce soir les enfants de "La Mâtine", leurs parents et les correspondants de Nicole. Nicole répartit les petits cadeaux qu'elle a apportés pour chacun...                                                                                                                                                                                                                             La petite fête est très réussie. Le râgout viande pommes de terre est délicieux. C'est la saison des pommes de terre et des haricots verts à Ouahigouya(réputés dans tout le Burkina)... et tous les jours je me dis qu'il faut que j'arrête de manger, mais j'ai un appétit féroce ici... 

Nicole partage beaucoup de souvenirs avec ces enfants qu'elle connait depuis de nombreuses années. Ils lui ont réservé une surprise : un petit discours de remerciements.... Séquence émotion +++.

On peut penser que le travail que l'on fait est insignifiant... En tout cas, par pour ceux qui en bénéficient... c'est ainsi que je vois une jeune femme sourde et muette, qui a été scolarisée jusqu'en 6 ème, communiquer avec le clavier de son téléphone portable. Elle exerce le métier de couturière et vit indépendamment. Certaines sont coiffeuses. La surdité est une conséquence de la méningite.

Jeudi 26 janvier : rendez vous à 10 H avec notre correspondant, direction le village des tisseuses. Nicole leur a acheté, l'année dernière, quelques métiers à tisser. Nous partons à deux voitures pour des raisons de sécurité (panne, égarement dans la savane...) Nicole monte avec son correspondant et nous récupérons le photographe de celui ci. En route, nous rencontrons des orpailleurs et nous arrêtons pour visiter leur site... Ils sont une demi douzaine, sortent les pierres de la mine, les font concasser par un moulin, lavent la poudre de roche pour récupérer  la poussière d'or... Ils ont l'air optimistes. C'est un travail de titan.

 

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Au village, les femmes se sont réunies, elles nous parlent de leurs projets : un toit pour le hangar où elles se réunissent, un moulin car lors de la saison des pluies, la route est inondée, elles ne peuvent plus aller au village d'à côté faire moudre leurs grains, elles sont obligées de recourir au pilon et enfin : une vache pour chacune pour avoir le lait...Je suggère pour commencer d'acheter peut être une seule vache pour plusieurs familles... Cela les fait beaucoup rire...J'apprends qu'une vache au Burkina ne produit que 2 litres de lait par jour... (C'est comme cela avec les femmes, dans tous les pays, ce sont les mêmes...).Nous savons que leurs projets se réaliseront petit à petit car elles sont soutenues par une ONG allemande...

En parlant de vaches ou plus exactement de Zébus, c'est vrai que ces bêtes n'ont pas grand chose à manger. Le paysage est relativement désertique : quelques buissons et trois arbres y résistent : le baobab, l'acacias (épines blanches) et le neemier.

 

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A Ouahigouya, nous étions logées chez le "Dr Zala", pédiatre, auquel on a proposé un poste de chef de clinique en France et qui a préféré rentrer dans son pays pour y soigner les enfants nécessiteux. Une ONG suisse a developpé son dispensaire de brousse. C'est devenu un hôpital avec hébergement pour les mamans et les projets humanitaires en lien avec la santé). Une centrale électrique solaire a été mise en place pour l'alimentation en eau du complexe. La nappe phréatique est à 82 m, elle se remplit avec la saison des pluies.

Le développement de la végétation permet le retour des papillons et oiseaux (colibris).

Le projet a été initié par "Solar impulse" et a coûté 200 000 €.

Nous apprenons qu'il y a 50 ans, à cet endroit, c'était la brousse et qu'il y avait des panthères (ce que je me ferai confirmer par la suite). La déforestation est un fait dans ce pays alors qu'il a un potentiel touristique naturel. Actuellement, de plus en plus de personnes utilisent le gaz. Cependant, quand on veut cuire un repas dans une grosse marmitte, c'est une question de brûleur qui ne correspond pas au fond de la marmitte.

 

Vendredi 27 janvier : départ à 7 H 30 pour Dedougou via Ouaga, car la route Ouahigouya - Dedougou n'étant pas goudronnée nous a été déconseillée. Nous avons RV à 11 H à Ouaga chez un dentiste pour un bridge qui choisi mal son moment de l'année pour se décoller. Nous avons obtenu ce RV grâce à David que Joël a sollicité. Le dentiste est jeune et très professionnel. J'ai le téléphone du cabinet dentaire (25 36 13 70) que je garde précieusement... 

 

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             arbres à callebasses, c'est la première fois que j'en vois un !

 

 

 

Ensuite, nous devons récupérer une valise, oubliée lors de notre départ de chez Justine, récupérée par Elisabeth mise à contribution par Joël... Merci la "bande"...

Nous devons encore déposer 2 sacs de 50 kg de pommes de terre et de haricots verts chez les parents de Constance... puis nous mangeons, faisons laver la voiture !!!, changeons de l'argent et repartons pour Dedougou. En chemin : les petits villages, les scènes de la vie quotidienne et puis un dromadaire qui surgit avec son touareg pour traverser la route. Apparition surréaliste (pour nous) Et puis, zut, trop tard pour la photo...Les couleurs : rouge (routes en latérite), jaune (herbes sèches), vert (potagers)... Les arbres ont un port naturel c'est ce qui confère cet aspect sauvage et originel, à la nature... Les greniers à grains carrés de l'ethnie "Samo". Les enfants jouent au foot dans les villages. Les hommes jouent aux dames dans les "maquis". Les animaux traversent la route : pintades, poules, cochons, chiens, chèvres, ânes, zébus... Ils n'ont peut être pas grand chose à manger mais ils sont libres... C'est un rêve éveillé.

Nous nous arrêtons pour prendre un Nescafé. Le seul client de l'établissement cherche à lier conversation... Il a crée une association il y a 3 ans et a construit une école avec des gens de la Moselle... Il nous raconte ses difficultés...C'est une expérience qui l'a beaucoup fatigué mais qui a dû lui plaire car il nous demande une de nos cartes...

Arrivée à Dedougou 18 H 30... Resto, dodo.

Samedi 28 janvier : visite de notre ami Baba. Il nous montre son école en construction. Pour info : 3 classes, gros oeuvre et second oeuvre pour 9 000 €. Il a fait un emprunt... Nous apprenons qu'il existe un projet gouvernemental de 130 forages et que si un particulier finance la construction d'une école, l'état s'engage à réaliser les latrines gratuitement. En projet également 6 centrales solaires à Ouaga, Bobo, Dori, Tenkodogo, Fada, Dedougou ; le nouvel aéroport de Ouaga, 2 échangeurs à Ouaga, une université Ouaga 2, le barrage de Samandeni pour l'électricité ? ... Education sur la gestion de la forêt dans les villages... Tout ceci me semble plein de bon sens. Le monde serait moins violent si chacun pouvait trouver de quoi vivre chez lui... et ce pays n'est pas aussi pauvre qu'on le pense.

Notre ami était directeur d'école. Il est maintenant à la retraite. Il se consacre également aux enfants des rues... Sur un autre terrain acquis sur ses fonds propres il a construit 2 maisonnées pour accueillir ces enfants. Les enfants ont la clé. Ils peuvent s'y réfugier... Il a également crée un centre d'éveil d'éducation pré scolaire privé avec éducateur (pendant que les mamans sont au marché, il garde les petits en leur apprenant des jeux et des chansons en français. Son action s'intitule "O.E.V."  (orphelins, enfants vulnérables, ouverture d'esprit).

Baba souhaitait arrondir ses fins de mois en créant un petit commerce. En accord avec Nicole un petit commerce de crêpes va être démarré... Démonstration : on achète les ingrédients et, de retour chez lui, on sort la crépière, la recette et ... Problème de grumeaux que nous réglons en les écrasant avec une louche sur le fond du saladier... Problème de température, on règle le gaz et ...le résultat, ma foi, est... optimum. La crêpe peut se vendre 100 f ce qui ferait 1000 f par saladier pour 2 tasses de farines, 2 oeufs (à 100f/pce), 2 sachets de sucre vanillé, 3 tasses d'eau.

On a repéré sur le marché déjà un vendeur de crêpes, mais bon... deux pour une ville comme Dedougou (la 3ème ou 4 ème du BF)... c'est pas trop.

Nous devons ensuite nous rendre chez un bronzier (de père en fils). Le seul de Dedougou. Nous assistons au coulage de ses statuettes en bronze. Le bronze est fondu dans le feu de bois sous les charbons incandescents. Les moules en argile sont vidés de leur cire et remplis de bronze. ensuite, il faut limer, travailler les couleurs à l'acide...(une statuette se travaille pendant 4 jours). Le cuivre utilisé pour la fabrication du bronze est à 6 € le kg.

Il fait du beau travail. Nous lui achetons 3 statuettes.

Dernier repas ensemble : j'oublie mon pull sur la chaise. On le récupérera le lendemain matin rangé au dessus d'une armoire.

Dimanche 29 janvier : départ pour Bobo et en route : tourisme, hippopotames à la mare de Bala (site classé, forêt protégée)

Effectivement, après 2  à 3 H de route,  nous quittons la N 10 à Satiri en direction du village de Balla. Puis environ 30 km de piste dans la brousse. On traverse Balla, on se renseigne... c'est tout droit... Je regarde la carte... la piste continue... Il n'y a pas d'autre village après... Donc, cette piste mène bien à la "mare". .. ...Je ne peux m'empécher de penser qu'en cas de panne,...on n'a pas beaucoup d'eau dans la voiture... .. En route, des termitières qui ressemblent à de gros champignons... Le matin (ou le soir, je ne suis plus très sûre), les termites sont toutes réunies dans la partie supérieure de la termitière. C'est le moment que les villageois choisissent pour venir prélever la termitière entière pour l'offrir à leurs poules...

 

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Enfin, au bout de la piste : un guide qui nous amène à la reception. Il nous remet nos tickets d'entrée...

Ici, Joël ne paye pas, car le guide l'a étiqueté "chauffeur des 2 blanches". On ne le détrompe pas... C'est toujours cela de gagné...(on économise 1000 f c'est le prix d'un repas). Et puis, venant d'un noir, il n'y a pas offense.

Dans d'autres lieux, il faudra montrer les dents pour que Joël puisse bénéficié du même statut que nous et l'imposer en tant qu'ami et  président de son association... Joël (qui est également un excellent guide touristique )nous est indispensable dans ce genre de voyage. Il nous fait gagner du temps et nous évite de nombreuses galères. Il connait son pays comme sa poche autant sur le plan géographique qu' historique...

Ceci dit, on part avec le guide rejoindre les piroguiers. La barque est large (offerte par les pays de la Loire !). La mare, en fait un lac, est couverte d'algues rouges...Pas besoin d'aller bien loin, les hippopotames sont là à 50 m du bord et on en voit plus que le bout des oreilles : une femelle avec ses deux petits, plus loin quelques individus qui broutent les algues rouges et les jacinthes d'eau, des pêcheurs (la pêche est réglementée), des oiseaux. L'endroit est sauvage, juste les bruits de la nature... On est ailleurs...On y est bien... Frénésie de photos : à droite, à gauche, devant, derrière, zoom, pas zoom...Il est midi.... On est en train de prendre un coup de chaud... Et puis, deux hippo commencent à se battre : une histoire de femelles plaisantent les piroguiers mais ils reculent, c'est le moment de rentrer... A l'ombre un pêcheur nous montre son butin. Il a de quoi nourrir sa famille...

 

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On retrouve la clim de la voiture, on reprend le chemin de Balla. On cherche un maquis. Le petit marché à l'air sympa mais il fait trop chaud et on a faim. A la sortie de Balla, un établissement semble intéressant. Joël part en éclaireur et revient avec la patronne qui nous souhaite "bonne arrivée" en nous serrant la main... On s'assied à l'ombre, l'endroit est sympathique. J'ai un pieu qui s'enfonce en haut du crâne et je suis écoeurée... Vite... un coca, au bout d'un quart d'heure, cela passe...

Le menu : une soupe de poissons avec poisson et deux plats de riz au haricots. On met tout en commun comme on en a l'habitude et parfois on mange même avec notre main (après l' avoir lavée bien sûr)... L'aventure c'est l'aventure.

Arrivée à Bobo Dioulasso, le soir, chez Biba et André. Leur maison écolo est un havre de verdure et d'oiseaux. c'est le paradis.

Lundi 30 janvier : tourisme "la Guinguetta"

Le matin : visite à un ami dans son entreprise. Il a des problèmes de poids, alors André lui fait une démonstration de postures de gymnastique qui musclent, étirent, assouplissent. Ceci est très intéressant, notre ami reconnait certains mouvements car il a fait du karaté et du yoga. Les deux hommes s'entendent bien et ont beaucoup d'humour. C'est toujours tellement agréable d'être ensemble. Nous sommes invités à dîner pour le lendemain soir...

Direction la "Guinguetta" au bord du Kou (grosse rivière qui alimente Bobo en eau). Cet endroit a été créé par un Bobolais, il y a planté des arbres, des bambous, toutes sortes de buissons. Les clients se baignent dans le Kou. l'eau est claire est très peu profonde. Il y a aussi tout près une forêt classée. Nous la visiterons demain. Mon attention est attirée par les oiseaux qui foisonnent...

 

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier : forêt du Kou. Il y fait frais. On mesure ainsi bien l'avantage de garder une couverture végétale...Les abres sont immenses, leurs troncs impressionnant. Chemin botanique...pont en corde pour traverser le Kou... Puis, nous avons un délire et commençons à enlacer ces gros arbres : kapokiers et autres... André attire notre attention sur la fraîcheur et l'énergie qui montent de la terre. Nous sommes entre amis et riions beaucoup. Ce sont des moments qui me tiendront chaud pour le reste de l'année.

Notre guide n'est pas très renseigné sur sa forêt ni sur la pharmacopée, mais il nous porte la glacière pour le pique nique, ce qui est très agréable...

Le soir, nous dînerons chez une "grande soeur" de Biba. Au menu : poisson du Mouhoun... et bonne humeur

Mercredi 1er février :

Réveil chez Biba et André, la chambre est au 1er étage les oiseaux sont dans les arbres devant les fenêtres. Très sympa

Puis, nous partons pour Dafra, site sacré, au sud est de Bobo

Passons le village de Koro, puis partons à pieds dans un paysage inattendu fait de canyon, grandiose, immense., aride, surchauffé... C'est un voyage dans l'espace mais aussi dans le temps... Nous voici rendu au temps de la préhistoire.

Nous croisons des femmes qui vont apporter du bois en ville. Elles doivent porter sur la tête une vingtaine de kilos. Heureusement, nous arrivons près d'une rivière (le Tolé ?) et là, comme toujours fraicheur, maraîchage, manguiers... La vie.

Nous atteignons enfin le "site sacré", où le Tolé prend sa source...Le contraste est terrible : c'est un endroit minable, souillé par l'être humain et sa bétise... Le reflet de ce qu'on fait subir à notre terre. Cela donne la nausée... Les dieux ici sont des poissons  (les silures sacrés) qui ressemblent à des petits requins...

Je fais un voeux, qui d'après notre guide devrait être exaucé : je demande que ce genre d'endroit disparaisse, que l'humain comprenne enfin qu'il a tout intérêt à respecter la vie animale et la nature.

Le seul intérêt de ce site est qu'il est protégé et donc qu'il abrite des espèces végétales en voie de disparition.

 

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Jeudi 2 février : Adieu Biba et André. Retour Ouaga.

Déjeûner à Boromo : de l'agneau grillé sur un immense barbecue.

Puis, Joël achètera, en bord de route, un sac de farine de maïs de 50 kg pour sa famille, pour faire le to, de quoi tenir 5 mois environ.

Vendredi 3 février : petit tour au village artisanal. Les bronziers ont du talent, leurs motifs sont superbes...

Belle rencontre avec un touareg qui cherche à vendre des bijoux : bracelets et boucles d'oreille... C'est à cette saison que les touaregs viennent en ville...

Samedi 4 février :  journée TTBM

déjeûner chez Joël puis direction Djicofee.

Nous avons apportés bananes et sorbets pour le goûter

Comme d'habitude : distribution aux enfants des vêtements que j'ai apportés dans mes valises...des sacs et cahiers de vacances pour les secondaires... des nattes et serviettes éponge pour les 10 meilleurs et pour terminer ...séance photo.

Le kiosque a l'air de marcher, j'aperçois des boites de 30 oeufs vides empilées,

Une décision est prise pour l'année prochaine : on récompensera les  5 plus beaux moringas. Le savoir ancestral : la taille et l'utilisation des feuilles de ces arbres n'a pas disparu...ouf ! Quelques vieilles personnes venues de la campagne ont pu transmettre leur savoir faire

Le repas du soir  : alloco grillé, attieké (semoule de manioc) avec sauce, poisson avec jardinière de légumes, sera pris en bord de route bien sûr et avec les mains... c'est la dernière fois avant l'année prochaine.

Dimanche 5 février : préparatifs de départ.

Encore quelques achats au "Bon Samaritain" : beurre de karité, chenilles séchées de Bobo...

Les vacances sont terminées

 

 

 

 

 

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Nous avons appris quelques expressions en moore cette année :

- Yél ka bé : il n'y a pas de problème.

- Yibéog kibaré ? : salut, comment ça va ?

- laafi : en bonne santé

- Amin : de même 

- barka : merci

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Commentaires
R
Après ma semaine à Sollies-Pont, je viens de faire un long voyage passionnant en lisant votre compte-rendu : bravo et merci pour ce partage.<br /> <br /> Je ne manquerai pas de consulter les épisodes de vos voyages précédents.<br /> <br /> Voici le nom de l'association créée par nos amis : "Kaorengo porteurs d'avenir" pour la scolarisation et le bien-être d'enfants orphelins au Burkina.<br /> <br /> Quant au projet auquel je participe avec "Aide et Action", il s'agit du projet "Apprendre Pour Changer" dans les provinces de Sissili et du Ziro, projet qui permet d'alphabétiser les femmes, de leur donner accès au microcrédit afin de développer des activités génératrices de revenus, etc.<br /> <br /> Des projets tous intéressants...<br /> <br /> Bonne continuation<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Reine
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